Hier mercredi 15 juillet, j'encadrais un stage de conduite en virages autour de Fontainebleau, avec trois stagiaires, dont deux membres de MIDF.
En repartant du déjeuner à Fontainebleau, nous croisons deux motards en sportives, combi cuir bien neuves assorties aux coloris de leurs motos, une noire et l'autre rouge et blanche. Pas de salut. Rien de bien grave, on va sur notre lieu d'exercice, la D148 et plus particulièrement la route dite de l'Escargot, entre Fontainebleau et Episy.
Ce tronçon de route, régulièrement utilisé en semaine par les stagiaires motocyclistes du Centre national de formation à la sécurité routière de la gendarmerie, est aussi (et surtout) un "spot à kékés" les week-ends, surtout quand il fait beau.
J'y ai croisé de temps en temps des groupes parfois importants de motards, souvent mal équipés, avec des niveaux de maîtrise disons, franchement variables pour rester poli, qui tapent les grosses accélérations dans la ligne droite et se traînent ensuite dans les virages.
A tel point que les riverains, excédés par le bruit, les comportements de débiles et les accidents, ont manifesté leur mécontentement et que sous leur pression, le Conseil général a récemment posé des bandes rugueuses tout le long de la route, notamment juste avant et juste après la portion viroleuse :
https://www.facebook.com/pages/Route-de ... 6818854945
http://www.leparisien.fr/espace-premium ... 621861.php
http://www.environnement77.fr/2015/05/r ... motos.html
http://actualite24.info/2015/05/rodeos- ... ur-colere/
Pour ma part, je l'utilise régulièrement pour mes stages de conduite sur route, toujours en semaine, avec deux à quatre motos maximum, quasi toutes en échappement d'origine, en respectant le Code de la Route, en utilisant les parkings disponibles à chaque extrémité pour faire demi-tour en sécurité en dehors de la route, en enseignant la trajectoire de sécurité.
Bref, mercredi après-midi, beau temps, trafic faible, on arrive, on se pose, on commence à travailler.
Deux instructeurs du CNFSR arrivent peu après, s'arrêtent près de nous, nous saluent gentiment, tranquille... Ils discutent, puis repartent.
Un quart d'heure après arrivent les deux motards "sportifs" croisés à Fontainebleau.
Et là, les deux blaireaux commencent leur festival.
Pendant une demi-heure, ils ont enchaîné les allers-retours, avec des trajectoires de circuit, n'hésitant pas à franchir la ligne continue, à rouler dans la voie en sens opposé en approche de virages en aveugle, le corps dépassant entièrement sur la voie d'en face, le tout à fond de 2e.
Ils ont mis la pression à tous les usagers qui avaient l'audace de passer par là en même temps qu'eux, obligeant les voitures à se pousser, limite à rouler sur le bas-côté parce que ces deux abrutis voulaient absolument les dépasser en virage, y compris sans visibilité.
Plus fort, ils sont allés jusqu'à nous engueuler et à nous faire signe d'aller faire demi-tour plus loin car nous les gênions dans leur sortie de courbe à pleine vitesse.
Au point que mes stagiaires étaient tellement stressés de se faire percuter que nous avons dû partir ailleurs.
Eux, par contre, effectuaient leurs demi-tours au milieu de la route, en coupant la ligne continue, en s'arrêtant parfois pour discuter entre eux au beau milieu de la route, refusant d'utiliser les parkings aménagés, sans doute pour ne pas risquer de salir leurs précieux pneus racing...
A aucun moment, ils ne sont venus s'expliquer, discuter, essayer de voir comment organiser la cohabitation.
Ils étaient chez eux, c'était leur circuit personnel, ils n'en avaient rien à foutre des autres, motards ou non.
Tout ça pour satisfaire leur petit plaisir égoïste, se rendre tout dur leur tout petit zizi et aller se branlotter mutuellement à la terrasse du café en se gargarisant de leurs exploits d'inconscients...
Le pire étant qu'ils n'étaient pas mauvais du tout, y avait du skill dans leurs débilités.
Mais pourquoi ne pas aller sur un circuit ? L'accès à Carole était gratuit ce jour-là.
C'est exactement à cause de tocards pareils que cette route a été modifiée avec des bandes rugueuses et qu'elle risque un jour de recevoir un radar-tronçon, exactement comme celles des Vaux de Cernay qui a été pourrie à cause de connards du même tonneau.
A cause des excès de quelques débiles, ce sont tous les motards qui sont pénalisés.
Je pensais que la pose des bandes rugueuses aurait soit fait réfléchir les moins idiots, soit dégoûté les plus cons, mais visiblement non...
Messieurs les deux consanguins finis à la pisse et bercés trop près du mur, si vous me lisez un jour, sachez que ce jour-là, je n'avais qu'une envie, de vous égorger avec une scie bien émoussée et de vous chier dans la bouche !
Vous êtes la honte de la communauté motarde.
C'est ce type de comportements qui crée l'hostilité croissante d'une partie de la population dont nous allons tous souffrir un jour ou l'autre.