Aujourd'hui, nous vous proposons, Nico92, Phil25, Tibo_42 et moi-même, ce sujet mutualisé pour vous livrer les comptes-rendus de nos expériences respectives des 24h du Mans moto auxquelles nous avons assisté !
J'ouvre le bal
Disclaimer : si nous avons, mon pote et moi, croisé Tibo_42 "grâce" à une contrainte d'organisation, nous n'avons pas eu l'occasion de retrouver les autres, notre planning étant particulier (plutôt décousu et rythmé par nos besoins physiologiques : manger, se sécher, dormir) sachant que nous souhaitions, pour notre part, voir le circuit en nocturne. Par conséquent, pas de photo de groupe
Rappel des présents :
- Nico92 et son pote
- Phil25 et son fils
- Tibo_42
- Pianographe et son pote (He4ven)
Le trajet aller
Nous (mon pote et moi) avions prévu de nous retrouver à 8h30 pour un départ à 9h via petites routes. Toutefois, loirs que nous sommes, le départ a gentiment glissé jusqu'à 9h45, et le temps de faire le plein, nous ne partîmes qu'à 10h, via l'autobeurk. Si le début s'est déroulé de façon nominale, après notre ravitaillement en coco et le kawa de 11h30, nous nous sommes pris une grosse saucée pendant 1h ! Entre la pluie, les projections des autres véhicules, la buée et le vent, c'était un peu Bagdad. A l'arrivée, nos hôtes du BnB nous témoignent de la compassion. En même temps, il est vrai qu'on aurait pu nous essorer : nous étions complètement trempés ! Nous acceptons alors leur gentille proposition de passer ce qui peut l'être au sèche-linge, ce qui nous permet de repartir rapidement.
J'ai par la force des choses retrouvé Thibaut (tibo_42) pour récupérer sa place et les nôtres. Nous avons un peu roulé puis déjeuné ensemble, c'était sympa. Un contrôle des MIB nous a ensuite séparés, sous une pluie battante (encore !).
Côté circuit
Notre arrivée nocturne
Mon pote et moi connaissions le circuit de jour (découvert lors du GP de France, en 2014) alors nous nous sommes organisés pour le découvrir et en profiter de nuit. Nous avons donc ressorti les monstres après manger, avons fendu le silence de l'obscure campagne pour arriver au MMArena vers minuit.
L'arrivée sur place nous laisse plusieurs choix, selon les heures. En journée, il y a une multitude de parkings répartis autour de l'enceinte, classés par couleur. Il y a foule au portillon et une vraie gestion des flux s'opère, à l'aide de nombreux organisateurs qui guident les visiteurs. En revanche, à la nuit tombée, les parkings se vident, les gens rentrent chez eux pour manger et/ou dormir, tandis que les hiboux que nous sommes quittons le nid et les remplaçons.
Nous suivons, de façon très disciplinée, les petits panneaux indiquant le parking rouge. Lorsque nous quittons la route pour entrer dans l'enceinte du circuit, nous arrivons directement sur une grande zone de parcage, couverte de terre battue, sable et graviers. Le Speed Triple de mon pote et mon XJR vivent alors leur baptême du feu dans ce simili off-road. La torche d'un agent de sécurité nous indique une bifurcation à droite et nous voilà sur l'anneau extérieur du circuit, qui longe tout le mur d'enceinte.
Et là, l'ambiance est surréaliste (et extra)
: nous avançons dans la nuit noire (ou presque), au milieu de petits groupes de gens, esquivant tour à tour d'énormes bennes, alternativement à droite et à gauche du chemin, nous forçant à slalomer. On entend fuser les machines de course, mais également rupter jusqu'à plus soif, pas loin. Nous sommes seuls à arriver par là, à se demander si on y est autorisés, tellement on évolue dans la foule et proche de l'entrée. Les gens qu'on croise semblent festifs et nous enthousiasment à faire chanter (sagement) nos moteurs au fil de notre passage. 
Ambiance post-apocalyptique à la Fallout, il ne manquait que les masques à gaz et les barils en feu
Nous finissons par nous garer le long du mur extérieur, à 50m de l'entrée, en espérant ne pas retrouver les machines à terre.
On constate les effets d'un support de plaque et d'un lèche roue AR courts
Je trolle un peu mon pote, du coup 
Le circuit et la course
On ne sait pas si c'est l'heure qui veut ça, mais la grande majorité des présents semblent bien éméchés, on croise des packs de zombies, canette de bière à la main et futal dégueu, regard vitreux et mine patibulaire
Ça fait partie de l'ambiance ! 
On met en place nos indispensables bouchons d'oreilles (un homme averti en vaut deux, rappelez vous le GP de France en 2014, nous sommes donc devenus quatre
) et on grimpe les marches menant aux gradins. Les mecs filent à tout barzingue, des malades qui en sont déjà à plus de 300 tours de circuit (du moins, leurs motos respectives). OK, ils tournent bien moins vite qu'en GP (8 à 10 secondes d'écart) mais tellement plus longtemps ! (plus de 800 tours au total) La course est pleine de rebondissements, entre les dépassements, les chutes et les passages aux stands. Rien qu'en sortie de la grande ligne droite, on assiste à de nombreux dépassements (des mecs faisant l'intérieur à d'autres à l'entrée du S). Les motos sont rétro-éclairées avec des couleurs custom, et on voit bien leurs numéros de course également, ce qui donne un effet sympa !
Je ne connaissais pas vraiment l'univers des 24h, ce qui m'a permis de le découvrir. Je me suis abonné au compte Twitter officiel des 24h pour suivre et comprendre en temps réel les évolutions et faits marquants de la course, et ça apporte une réelle valeur ajoutée.
On marche vers la zone centrale du circuit, où on ira manger des frites en barquettes pour reprendre quelques forces et on passe devant ce qu'il reste d'ouvert de la fête foraine :
Il est presque 3h du matin quand nous remettons le contact, le postérieur posé sur la rosée de nos selles, à la fraîche.
Et en quittant le circuit, idem, on fait tout le tour pour sortir, un peu comme un tour d'honneur
Vraiment fun !
Sur le trajet, le froid est humide et, la fatigue aidant, nous arrivons sous forme de glaçons au BnB
Le dimanche
Couchés vers 4h, nous dormons jusque 11h environ. Lever, petit-déj, toilette et on se prépare pour retourner sur le circuit vers 12h30 pour assister à la fin de course. Cependant, ma fille de 8 mois ayant une mauvaise gastro, j'ai dû rentrer prématurément pour aider et soutenir ma femme, que j'avais lâchement abandonnée
Du coup, au lieu de partir vers le MMArena, on est partis vers la maison, mais c'était pour la bonne cause. Rythme plus soutenu qu'à l'aller, les deux seules pauses sont pour le carburant et on repart sans flâner. Malgré le fait que l'on soit partis "tôt", on roulera avec plusieurs groupes de 8/10 bécanes sur le trajet, c'était bien sympa !
Anecdotes
Fun facts :
- Les chaussures de mon pote seront restées trempées tout le WE, malgré leur proximité au radiateur pendant une nuit et les longues dizaines de minutes de sèche-cheveux...
- On a pris nos bécanes pour des supermot' en sautant un trottoir devant le centre d'accréditation, pour récupérer nos places (ouais, on était presque à la bourre, d'où la précipitation). Bilan : j'ai rayé le dessous de mon collecteur et mon pote à rayé son sabot moteur *boulets spotted*
- Je crois qu'on a pris un max de "rallongis" (l'inverse des raccourcis) entre le BnB et le circuit
Mais j'en assume la responsabilité - Au moment de quitter le circuit, un couple arrive vers nous, nous salue, le gars me demande si c'ets le nouveau XJR, me dit qu'il avait l'ancienne version et qu'il aime bien celle-là, puis la nana demande si elle peut monter dessus pour une photo. Bon, c'est classique, mais c'est flatteur
- A l'aller, je me dis qu'on ne va pas sortir au Mans et aller direct au BnB poser les affaires. On dépasse la sortie et mon cerveau se rallume : on va avoir la gratuité du péage dans le c*l. On roule, on roule, on prend la sortie suivante vers le sud, on fait demi-tour genre juste avant la gare de péage (paaaaas bieeeeen) pour prendre l'autobeurk dans l'autre sens (vers le nord). Je me dis, on sort à la sortie du Mans. Mon cerveau reboot et je réalise qu'on va arriver par le mauvais côté de la gare de péage, vu l'origine de notre ticket Donc on dépasse la sortie, on roule jusqu'à la suivante vers le nord, et rebelote, demi-tour devant la gare de péage pour pouvoir prendre notre sortie "Le Mans" du bon côté. Finalement, personne ne demandera de ticket puisqu'on passe par une voie balisée par des cônes
- On s'arrête pour enlever la buée (ouais, tout ça, c'était sous la flotte, sinon c'est pas drôle !) et un gendarme vient discuter avec mon pote de sa Speed Triple. Mon pote en mode réticent, genre "ouais OK mais on voudrait partir" qui s'est traduit par "hmm hmm.... hmm hmm... hmm ok. Bonne journée"
Sad fact :
- J'ai tué un oiseau qui s'est raté en rase-mottes dans ma roue avant
il était très mal en point (mais vivant) donc mon pote, par compassion, l'a fini en roulant dessus pauv' bête !
Merci pour les places, c'était un super WE avec une ambiance survoltée et un ensemble bien fatiguant physiquement, mais c'est ça qu'on aime !
Vidéos
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). Me voila donc parti pour une grosse heure de route sous la pluie, le vent et l’espèce de brouillard provoqué par le passage des voitures. Bonne nouvelle, les protèges mains font le taff et je ne souffre pas trop de ma bêtise 
. Gros moment de stress, je contacte Pianographe (qui est entrains de sécher ces vêtements). Je les attends donc pour récupérer les places (heureusement que je les appellent, car ils n’avaient pas vu que la dead line pour récupérer les places est à 15h !). Une fois rejoint par pianographe et son pote he4ven, nous arrivons après de nouvelles péripéties à récupérer les places. 
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