Le rendez-vous a été donné à 8h45 dans une station-service de l'A15, non loin de la piste située à Cergy-Pontoise. Dur dur de se lever un samedi comme pour aller bosser, mais le soleil qui pointait ses rayons dès le matin a très vite mis du baume au coeur, même si le froid picotait bien les doigts sur l'autoroute (évidemment j'étais partie avec mes gants d'été).
J'arrive à 8h15 (oui j'ai prévu large pour les éventuels détours, la trouille de pas trouver, tout ça...). J'aperçois au loin Fabien qui lui arrive un peu après 8h30. Je le rejoins et là j'y retrouve aussi Thierry qui était déjà arrivé. Première prise de contact, cool des gens souriants ! On laisse Fabien finir sa viennoiserie et hop, direction la piste en le suivant sagement pendant qu'il nous ouvre la route.
On arrive sur la piste. Quelques inondations sur les côtés mais c'est plutôt tranquille. Juste faudra faire attention de ne pas y mettre les roues car sous les gigantesques flaques d'eau se cache un fossé d'au moins 1 mètre de profondeur (on aura vu un jeune chien disparaître de la surface d'un coup puis réapparaître et regagner le bord en nageant
).On commence par les présentations, ce qui nous a amené à la moto, ce qui nous amène à faire le stage, les difficultés que nous rencontrons. Fabien réalisera très vite qu'il a affaire à deux éclopés ahahah
Petit échauffement des articulations : nuque, épaules, poignets, dos.
Vient le premier exercice qui consiste à trouver le point d'équilibre de la moto. Une fois qu'on l'a, on s'aperçoit qu'on peut la tenir debout du bout des doigts, ou avec une main sur le réservoir, ou avec deux doigts sur la bulle.... et au final, on peut même faire le tour complet de la moto sans même qu'elle tombe.
Ensuite, une petite technique pour la rattraper quand elle penche trop vers la droite, puis quand elle penche trop sur la gauche. Cool, elle peut donc pencher dangereusement et ne pas forcément tomber.
Vient le moment de la promener un peu sans moteur, avec un demi-tour à droite et un demi-tour à gauche tout ceci avec une légère pente. Technique pour la pousser sans se fatiguer, même en montée. Bon c'est bien beau tout ça mais maintenant pareil en marche arrière, sinon ça serait pas drôle !!!
Même chose maintenant, mais avec l'aide du moteur. Ah c'est moins dur à pousser, mais ça demande toutefois un certain contrôle.
Fabien nous parle maintenant d'un exercice bien flippant. L'idée est de se mettre en amazone sur notre moto, démarrer, faire une ligne droite et demi-tour au bout, puis s'arrêter, redémarrer et même chose par l'autre côté. Aahahahah sacré Fabien.... tu déconnes hein ??!! J'aime bien ton humour ! T'es vraiment désopilant ... Bref, non il déconnait pas... Pendant qu'il nous explique, je sens un liquide chaud dégouliner ... ah voilà que je me fais pipi dessus.... !!
Il nous fait bien sûr la démo... puis vient mon tour.... D'abord bien trouver sa position pour être à peu près équilibrée. Les quelques premiers démarrage auront été chaotiques me concernant.... D'ailleurs, cela aura donné à Fabien l'occasion de faire son footing matinal en courant à côté de moi. Bref, une fois qu'on a compris, c'est rigolo. Mode "j'me la pète ON".
Il nous parle ensuite d'un exercice du même style où il s'agirait de monter en route... lé complètement fou !! Thierry et moi on décline gentiment.... ça va pas non ???!! Mais quand même, ça me turlupine ! Je serai tellement fière de moi si j'y arrivais ! Fabien nous fait la démonstration sur sa moto. La classe !!! Trop facile !!
Il est temps d'aller déjeuner.
Nous arrivons sur la place où il y a le port de Cergy, avec ses jolis bateaux. A côté, un hippopotamus et un resto alsacien. Thierry avait envie d'une grillade et moi je suis une viandarde. Donc on propose l'hippo. Fabien quant à lui nous fait les louanges du resto alsacien où il y a aussi une belle carte de viandes. On vérifie bien qu'il y a de la grillade puis allez, ok on va à l'alsacien.... Nous nous installons, on nous amène les cartes... Au final, je choisis un pavé de saumon et Thierry une salade avec des crevettes.... Oui bon... y'a que les cons qui changent pas d'avis hein !!!
Après ce bon déjeuner, nous repartons sur la piste. Phase digestion.
L'heure est venue (non pas de faire une sieste bien qu'elle serait grandement méritée) de coucher les motos ! Fabien couche d'abord la sienne puis nous enseigne la technique pour la relever. On couchera ensuite la mienne dans un bon lit d'herbes. Enfin bon, concrètement, cela a confirmé que pour moi ça ne sera pas possible de la relever seule si jamais elle tombe. Mais au moins, je peux indiquer à quelqu'un comment m'aider.On attaque ensuite tout ce qui est démarrage en étant complètement braqué. A droite comme à gauche. Puis les arrêts guidon braqué. On passe après aux démarrages en pente. D'abord en ligne droite, puis le guidon complètement braqué.
La fatigue commence à se faire sentir. Je sens bien que je n'arrive plus à me concentrer, que je ne capte plus grand chose et que j'ai tendance à faire de la merde. Je ne dis rien pour le moment.
On poursuivra par un exercice, chacun sur un 8, en tournant serré (enfin tout est relatif), sur le point de patinage et lentement...
Fabien nous rappelle et nous donne des éléments pour nous corriger. Je crois qu'à ce moment là il aurait pu me chanter la messe que je n'aurais pas bronché. Il propose alors qu'on refasse nos 8. Mais là je me résigne à lui dire que je suis un peu KO et que je dois encore garder un minimum d'énergie pour affronter le retour jusqu'à Paname (un samedi vers 17h30, sous la flotte et à la tombée de la nuit c'est peut-être rien pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup lalalalalalalala oups je m'égare...). Finalement, Thierry qui revient le dimanche déclare forfait aussi.
Donc, finalement, hop, tous en selle et direction Paris. Fabien dans sa grande gentillesse nous a ouvert la route jusqu'à Porte de Bagnolet. D'ailleurs, depuis ses rétros, il aura remarqué que moi, telle une luciole dans ses feux, je n'avais absolument pas calculé que j'étais arrivée à bon port et qu'il était temps de bifurquer.
S'il n'avait pas donné un signal avec ses clignotants j'aurais continué à le suivre jusqu'à son garage...
pour le CR
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