Non, non, normalement, à ma connaissance, et sans présumer d’instructions qui ne me seraient pas parvenues, je ne suis pas exempt de CR.
Mais voilà ! Le temps passe, les souvenirs s’estompent, et je dois m’y coller, tout en passant après tout le monde et leur super CR.

Et là tout le monde se dit, pour avoir pris autant de temps ce qu’il va nous raconter va être surprenant.
Désolé de vous décevoir, ça va être tout pourri !

Parce que je n’ai rien muri du tout, contrairement au panaris où il faut être patient pour que ça murisse. La seule chose qui est mure c’est mon âge, physique s’entend, parce que psychologiquement je suis resté bloqué au stade de pré-ado.
Je retombe dans mes travers

, je blablatte et pas encore un mot sur cette balade. Je suis tellement impatient de m’y coller ! C’est ouf ! ça crève les yeux ! Alors que le meilleur moyen de remercier les GO, la plupart n’accepte pas les chèques, c’est de concocter un CR qui vaille la peine de lire.
J’ai un doute. Le CR doit il mentionner le parcours de liaison pour rejoindre le point de RV, où commence t’on le CR depuis ce dernier, je m’interroge. Mais ne dit-on pas qu’en cas de doute il vaut mieux s’abstenir, non ?
Par mesures de simplicité j’ai pris l’option : départ de Mitry-Mory. Déjà parce que j’ai horreur de me compliquer la tâche, et puis c’est plus simple, il suffit de suivre l’ouvreur. Alors que seul, il aurait fallu que je fasse l’effort de suivre un GPS, que je n’ai pas.
N°7 emmène le groupe, à rythme déjà soutenu jusqu’à Château Thierry, où nous faisons halte au QG, restaurant sélectionné par Charlot, et qui sert un magret de canard à s’en taper le cul par terre

. A l’arrivée, je quitte déjà la combi de pluie, un truc de ouf j’vous l’dis

, ayant essuyé quelques gouttes au départ de Mitry.
Direction la montagne de Reims, agrémenté quand même de quelques virolos sympathiques, et d’un passage en off-road, ne vous inquiétez pas ce ne sera pas le seul

, à travers les vignes, du Champagne ? Pas eu le temps de gouter ! Après une pause fort culturelle, nous arrivons au domaine de Mannessarts, lieu de notre hébergement. Un repas local fort gouttu nous attend agrémenté de boissons tout aussi locales.
Samedi matin, réveil cool, pour un départ 10H. A travers les boucles de la Meuse, on prend la direction de la Belgique, pour un petit gallot d’essai de 150 km pour la pause repas, où quantité et qualité n’était pas au RV

. Dommage, mais en même temps tant mieux, car le plat de résistance va venir, 350 km de routes à virolos

à travers 3 pays, en mode, je ne sais pas vous, mais moi, j’ai rarement vu rouler aussi fort sur routes ouvertes

. Cerise sur le gâteau, peu de circulation alors que l’on est au mois de juillet, et rajouter moi une bonne dose de chantilly, un ciel dégagé. Que du pur bonheur !

Et les routes du Luxembourg, un truc de malade, un bitume tiré au cordeau, et assurément une noria de balayeuses qui doivent travailler toutes les nuits. Les kilomètres s’enchainent et l’horloge tourne. Départ vers 14H, arrivé à 21H30, cela fait 7H30 de roulage dans l’après-midi. Autant vous dire que mon arrière-train demandait pitié. Stress de fin de journée

, où 5 km avant d’arriver je n’avais même plus d’affichage de la réserve, signe que le moment ne va pas tarder où il va falloir mettre le pied à terre et pousser jusqu’au stand. Sans oublier que le lendemain matin, la 1ière station proche de notre hébergement se trouve à encore 9 km, autant vous dire que je les ai parcourus en roue libre.
Dimanche matin, déjà la dernière journée, toujours sous le soleil, exactement, où la pause repas est prévu à Rethel. On en profite pour se poser un peu, et pour certains choisir le buffet à volonté

. Pas bien ! Redémarrage en mode faut me pousser pour repartir. Passage de nouveau en off-road à travers champs, dommage que l’on n’ai pas immortalisé ce moment du passage de plusieurs motos dans un champ de blé fraichement coupé.
Bon il est clair que pour moi, les Ardennes doivent être sous le soleil. Alors les grincheux qui veulent de la pluie, circulez !

De toute manière, avec le réchauffement climatique on va bientôt voir dans les Ardennes des pinèdes, et dans les Cévennes des girafes et des rhinos qui traversent les routes, tant que ce ne sont pas des bonobos qui copulent au milieu de la chaussée.
Il est temps de remercier qui de droit pour nous avoir offert, gracieusement, ces moments de pure joie, de pur bonheur, et parfois de pure extase pour certains. Alors un grand et immense merci au GOs de ce road-trip, que je nomme
Charlot, absent, qui doit s’en mordre les …
doigts, s’il lui en restent,
N°7, qui n’a pas consommé une seule goutte de ce breuvage, et heureusement pour nous,
Et Yoda, qui au vu de son rythme, est habité par la force et ses midi-chloriens, bébêtes qui non rien à voir avec celles qui pullulent au niveau de la ceinture. Je tiens à le préciser.
Et à ma compagne (de roulage), et mes compagnons (d’orgie avortée), heureux d’avoir pu faire cette balade à vos côtés.

Vivons heureux en attendant la mort ! (P. Desproges)