FORUM MOTARDS IDF | MOTO PARIS ET ILE DE FRANCE

[JethCrow]

20-28-juin-route-des-grandes-alpes-t26206.html

Pour le CR, fallait venir

[Corto]

[leko]

Au final tu es parti seul ?

Quoi de neuf aux sommets ???

[guido]

Un grand merci à Fabrice de m'avoir permis de réaliser ce road trip, INOUBLIABLE !!

Cela faisait un moment que j'attendais que l'occasion se présente sur le forum ( avec de bonnes conditions ) pour profiter du magnifique paysage que nous avons traversé, tout en arsouillant dans les virolos !

Je n'avais pas vraiment la moto type pour un tel voyage, car j'étais vraiment cassé en fin de journée.

Mais mon Monster a grave kiffé dans les cols, il veut y retourner tellement c'était bon !

Pour ce qui est de l’aventure que nous avons vécu pendant ces neufs jours, je laisse Fabrice vous la raconter. Il a une bien meilleure plume que moi..

José

[guido]

Petit souvenir improbable d'une rencontre, d'un père et fils... très attachant !

[Faress]

Jour 1:
Ce jour 1 regroupe aussi le jour 0. Je suis parti la veille au soir, après le boulot, pour me débarrasser de l’autoroute. Alors j’ai connu les joies de l’interfile un vendredi soir sur les autoroutes franciliennes.

Guido me rejoint le samedi matin à Troyes, et nous partons pour environ 500km à bon rythme à travers la Bourgogne et le Jura. Nous passons par ce qui semble être le terrain de jeu des locaux du Jura, leurs « 17 tournants ». Mais il y en avait bien plus sur cette D118, et ils avoinaient sévère les goujats. Une pause à St Claude, pour voir que la pompe à eau de mon XR a des fuites (problème connu sur ce modèle). Alors nous perdrons 30 min à chercher un bidon de liquide de refroidissement pour faire l’appoint.

J’ai été gourmand en préparant le roadbook, en évitant l’autoroute A40 sur la fin, et cela nous rallonge le chemin pour rejoindre l’hôtel à Thonon les Bains. Arrivée à 20h30, longue journée, encore plus longue pour Guido qui est parti de chez lui le matin. On retrouve Ibanez qui est arrivé plus tôt de son côté, parti la veille également.

Dîner, gros dodo. Car demain commence la RGA!

[leko]

[Faress]

Jour 2:
La journée commence mal pour Ibanez. Crevaison de la roue arrière, le pneu s’est vidé durant la nuit. Alors atelier mèche sur le parking de l’hôtel, de bon matin (dès potron-minet comme dirait Mr Pivot).
L’occasion de discuter avec d’autres motards qui se préparent pour le même roadtrip, dont un père et son fils qui ont prévus 5 jours (basé sur le site motofree.com).
Puis départ pour la RGA, avec passage sur le parvis de la mairie de Thonon, pour prendre la plaque symbolique du km 0 en photo.




Nous ne sommes pas les seuls, un groupe de cyclistes se préparent à s’enfiler la RGA en 6 jours.
Et c’est parti. Dès la sortie de Thonon, le paysage et les virages sont au rendez-vous.

Au programme de la journée:
Col de Gets
Col de la Colombière
Col des Aravis
Col des Saisies
Cormet de Roselend

Le thème du voyage est « virolos à gogo ». Nous serons servis. Je ne vais pas toutes vous les décrire, mais les montées de cols durant tout le voyage n’auront pas permis de vraiment regarder le paysage. Pour une première journée, c’est une bonne mise en jambes pour la suite.



Nous retrouvons Père&Fils en haut des cols de la Colombière et des Aravis.

Nous passons à l’hôtel poser les affaires, et Guido et moi repartons pour un bonus hors RGA: le col du Petit Saint-Bernard. Miam.



Il y a visiblement eu quelques anicroches entre la France et l’Italie par le passé, car à chaque que nous nous sommes rapproché de la frontière, nous aurons vu blockhaus et places fortes.

Et qui retrouvons-nous à l’hôtel le soir à Bourg Saint Maurice? Père&Fils! Dîner sympathique avec eux. Dodo.

[Faress]

Jour 3:
Ce matin-là, Ibanez a rendez-vous avec un mécano pour faire vérifier son pneu. Ne sachant pas combien de temps ça va prendre, il nous retrouvera le soir à Briançon. Alors nous partons avec Guido.

Au programme de la journée:
Col de l’Iseran
Col du Télégraphe
Col du Galibier
Col du Lautaret

Content de voir ces murs de neige dans la montée de l’Iseran que j’avais vu sur le net en préparant le trip.





Passage par la Vanoise, très jolie, avec détour par le lac du Mont-Cenis.

Déjeuner en face de la Redoute Marie-Thérèse et du fort Victor-Emmanuel.



Montée et surtout descente du Galibier. Ca aurait mérité de refaire la montée Lautaret vers Galibier.



Le Lautaret est un sous-col, au pied du Galibier. Au point que nous ne l’avons même pas remarqué. La route jusqu’à Briançon est très roulante.

Arrivée à Briançon, passage à l’hôtel puis visite de la ville haute fortifiée par Vauban. Un peu de culture.

Bonne nouvelle pour Ibanez, sa réparation tient le coup, il garde la mèche.

Retrouvailles à nouveau avec Père&Fils pour dîner (qui avaient réservé au même hôtel que nous après notre dîner de la veille).

Dodo.

[Stephane95]

Genial ces CR détaillés !
J’attend la suite avec impatience

[Faress]

Jour 4:

Au programme de la journée:
Col d’Izoard
Col de Vars
Col de la Bonnette (hors RGA)
Col de la Cayolle
Col de Valberg

Comme nous savons que nous allons vers une petite ville ce soir, inutile d’arriver trop tôt. Il n’y aura rien à y faire. Alors nous partons plus tard, vers 9h30.

Rapidement après la sortie de Briançon, nous attaquons le col d’Izoard, qui est une très bonne mise en jambe matinale. Jolie vue de là-haut.



On sent que l’on commence la deuxième moitié des Alpes, la partie sud. L’altitude moyenne baisse (avec encore quelques cols sympas à monter), la végétation se verdit, nous passons de hautes montagnes rocailleuses à des montagnettes végétalisées. Question de goût, mais je préfère ces paysages.

Passage par Mont-Dauphin, place forte de Vauban sur un caillou surélevé. Petit village en décor de cinéma.

Col de Vars plaisant à monter.



Et on continue pour s’attaquer à plus haut: le col de la Bonnette vers midi. C’est hors RGA, mais ce serait dommage de passer à côté. Malgré le rythme, de quoi apprécier les paysages, alpages verdis, torrents qui descendent la montagne.



Et plus on monte (sommet vers 2700m), plus la caillasse apparaît pour finir pas un paysage lunaire en haut. Super chouette montée, sans regrets.





Malheureusement, l’accès au col est fermé sur les dernières centaines de mètres. Nous redescendons alors par la même route, pour reprendre la RGA à travers le Mercantour. Très joli, mais je crois l’avoir déjà dit.
La montée vers la Cayolle est je pense la plus jolie, mais pas la plus roulante, de la RGA. Nous entrons en territoire marmottien.



Avant d’arriver à l’hôtel à Beuil (l’escapade, adresse à conserver), nous faisons une boucle par les gorges de Daluis. Nouveau type de décor, avec la roche rouge et les tunnels en sens unique creusés dans la roche.



Une dernière bourre par le col de Valberg et arrivée à l’hôtel vers 19h00.

Douche - Dîner - Dodo

[gaz94]

magnifique

[Lakota]

Je suis bouche bée !

[Storm]

Très joli. Ça donne envie d'y aller.

Envoyé de mon SM-G935F en utilisant Tapatalk

[PAPYCOOL]

Toujours sympa de voir et revoir ces coins

[Faress]

Jour 5:

Au programme de la journée:
Col de la Couillole
Col Saint Martin
Col de Turini
Fin de la RGA à Menton

Ibanez nous informe qu’il va partir de son côté. Visiblement, le roadtrip ne répondait pas à ses attentes. Alors nous finirons à deux avec Guido.

Nous commençons par une boucle dans les gorges du Cians.



Très semblable à celles de Daluis, roche rouge, mais la route est encaissée au fond (celle de la Daluis est en hauteur à flanc de montagne). Puis reprise de la RGA, avec la Couillole, puis Saint Martin. Nous redescendons à travers la végétation, très agréable.



Pause café St Martin de Vésubie, petite ville touristique.

Puis on attaque le Turini. Entrecoupé de zones de travaux, nous montons jusqu’à arriver nez à nez avec deux voitures garées sur la route en sortie de virage, dangereux. Il y a d’autres voitures et un barnum sur le bas-côté. Puis quelques piétons avec des appareils photos. Hmmm, méfiance, ça sent un truc qui se prépare. Alors on continue de monter, mais un cran en dessous. Jusqu’à arriver à un barrage au milieu de la route, des gens attendent. Le type a la bonté de pousser la barrière pour nous laisser passer. Je lui explique que leur organisation, quelqu’elle soit, est dangereuse en bas. Apparement ça lui en touche une sans faire bouger l’autre. On continue, enfin au rythme qui se doit, jusqu’au col où nous nous arrêterons pour picniquer au soleil.

On redescend jusqu’à la pause café à Sospel. Puis on sent le mimosa en fleur, les pins et les oliviers, et on voit la mer au loin! Ca sent la fin…



Arrivée à Menton, la chaleur nous rattrape en ville. Une moto avec refroidissement à air, et un gros 4 cylindres, lorsqu’elles sont au ralenti en ville, ca chauffe les cuisses.
Nous finissons par trouver la plaque symbolique de la fin de la RGA, pour immortaliser rapidement cette fin.



Et on reprend la route le long de la côte, en passant par Monaco. Mais la circulation est compliquée, pas possible de rejoindre le casino pour la photo souvenir. Il fait très chaud. Alors on décide de rattraper l’autoroute. Visiblement, ils ne connaissent pas l’interfile ici. Devoir forcer le passage dans les bouchons sur l’autoroute, ils nous ignorent de manière flagrante. Bienvenu dans le sud (avec un petit s, j’aime pas cette région).

On arrive à l’hôtel à Juan les Pins.

Apéro sur le front de mer. Dodo.

[Faress]

Jour 6:

Au programme de la journée:
Rien

Bah, c’est une journée de repos, alors on se repose à Juan les Pins. Les motos restent au parking. Même pas de mécanique à faire. Plage et baignade le matin, coup de soleil.



L’après-midi, Guido se promène à pied dans les environs. De mon côté, c’est laverie automatique et sieste. Dîner avec un ami le soir. Demain nous prenons le chemin du retour.
Bonne journée, à prévoir dans les longs roadtrip pour soulager les machines et les pilotes, et vaquer à la logistique.

[Splinter]

Génial, merci pour le partage bravo Faress et guido !

[guido]

Quelques photos inoubliables de ma part.











Pause casse croute au sommet du col de Turini.


Journée de repos bien méritée à Juan les pins pour Faress et moi ainsi que nos

[Faress]

Quelques photos inoubliables de ma part.

ca donne envie

[Faress]

Jour 7:

Au programme de la journée:
Verdon

Après une bonne journée de repos, il est temps de remonter vers le ch’nord. On va d’abord tirer vers l’Ouest vers le Verdon. Une fois sortis de l’urbanisation de la côte, nous attrapons la route Napoléon à Grasse jusqu’à Castellane. Cette route Napoléon, c’est presque une nationale tordue. Alors le risque accru de jumelles calme les ardeurs.
Qui retrouvons-nous à Castellane? Père&Fils, qui remontent directement vers Aix les Bains. On les sent hésiter pour nous suivre dans le Verdon, mais leur rdv familial du soir est le plus fort.

Nous partons donc pour le tour du Verdon, paysages, Point Sublime (l’occasion de marcher 500 mètres en plein soleil avec le matos moto…), route des Crêtes.





Déjeuner au bord du lac de Sainte Croix.



Puis on poursuit par le versant sud (finalement moins intéressant que le Nord), pour reprendre la route Nord, avec pause à la Palud.
Oui, nous aurons fait un tour et demi du Verdon, pour sortir à Moustiers Ste Marie en deuxième moitié d’après-midi.

Et nous poursuivons à travers les Alpes de Haute Provence, où nous zigzaguons à travers les champs de lavande en fleur.



L’odeur de lavande nous accompagne jusqu’à l’hôtel à Sault.

Dîner avec vue sur le mont Ventoux. Dodo.

[Faress]

Jour 8:

Au programme de la journée:
Pas le Ventoux
Vercors

Le programme de la journée est copieux, alors nous décidons d’économiser une boucle de 50km dès le départ à travers les gorges de la Nesque, pour engager directement la remontée vers le Vercors.

Nous ne passons pas par le Ventoux, car il est en travaux. Alors nous en ferons le tour côté nord.

Ce qui se veut une liaison jusqu’au Vercors est finalement un super roadbook (je suis factuel, je ne me jette pas de fleurs ) à travers les Baronnies Provençales. Cette région mérite clairement de revenir et de l’explorer dans le détail. Routes très sympathiques, promenades à pied et vélo, paysages, soleil… Une idée pour les vacances.

Je retiendrai les gorges de Saint May en particulier. Miam.

Nous doublons quatre solex en vadrouille, qui profitent également de la région. Et nous croisons ce qui ressemble à un rallye de vespa.

Arrivés au pied du Vercors vers midi, nous avalons le col du Rousset comme il se doit (un peu de respect pour les ingénieurs de la DDE ).



Puis on s’engage dans le Vercors. Le risque de panne d’essence (nous n’avons pas fait le plein avant de monter le col, erreur) nous oblige à couper au plus court jusqu’à la station. Pas critique, nous aurons manqué des virages en forêt. Il faut avouer que vus les km restants jusqu’à l’hôtel, on ne s’en plaint pas vraiment.

Mais nous n’aurons pas loupé l’essentiel du Vercors. Combe-Laval, Pont en Royans, grands et petits goulets.





Nous croisons beaucoup de motos, c’est samedi.

Après le tunnel des Ecouges, nous tirons au plus court vers Grenoble pour rallier l’hôtel vers 18h00 et s’économiser un peu pour le lendemain.

Dîner sur un banc public d’une pizza roulée à emporter. Dodo.

[Faress]

Jour 9:

Au programme de la journée:
Morvan
Maison

Départ dès 8h00 du mat’, car il y a 700km au programme, et pas de boucle à écourter. Et a priori rien de bien intéressant avant le Morvan, le but est de rentrer à la casa.

On traverse la Chartreuse, qui est fort sympathique à rouler. Bonne surprise.
Puis on se retrouve sur des routes très agréables jusqu’à Chanaz le long du Rhône. Visiblement une destination de motards. Encore une bonne surprise.



Et nous entamons la montée du Grand Colombier (1500m d’altitude quand même). Vue sur le Rhône et le lac du Bourget. A nouveau une bonne surprise.



Nous nous retrouvons sur la D31 entre Sutrieu et St Martin du Fresne, qui est une très bonne surprise pour continuer. Mais on freine derrière un groupe de motards, avec un gendarme devant… Hmmm, ça sent la journée EDSR avec apprentissage de la trajectoire de sécurité. On double les retardataires, mais je ne me vois pas doubler le gendarme. Alors on pratique la trajectoire
La D979 qui passe au-dessus de l’Ain nous met en appétit avant la pause dèj.
Une averse sur le casque en contournant Mâcon, mais les routes de Bourgogne vers Cluny nous permettent de sécher. Très bonne surprise à nouveau.
Au final, cette liaison Grenoble-Montceau Les Mines aura permit de prolonger les vacances jusqu’au bout.

Puis on entame le Morvan, avec analyse scientifique des données du radar météo et de notre parcours pour constater que nous n’allons pas y échapper. On pousse au maximum jusqu’à Chateau Chinon, déjà rattrapés par la pluie, pour faire un point au bistrot usuel sur la suite. Vues les prévisions, décision de piquer vers Nevers pour rattraper l’autoroute, au lieu de poursuivre vers Avallon. L’occasion d’étrenner ma nouvelle veste de pluie jaune fluo. La pluie s’arrête à Nevers.

Ca sent vraiment la fin. L’autoroute fidèle à elle-même.
Arrivée à la maison à 22h00.
Gros dodo.

[Storm]

Un grand merci pour le CR et les photos qui en mettent plein les yeux.

[Faress]

Bilan:

3102km en 9 jours.

Cela faisait un moment que la RGA me titillait. Le Covid a gelé la préparation, et le déconfinement a ouvert un créneau de peu de semaines pour finir l’organisation et trouver des compagnons de route.

Ce rythme en quatre jours pour la RGA pour une première fois, 200 à 250km par jour avec les bonus, est très bien pour pouvoir se faire plaisir sur la route sans tout le temps attaquer, profiter de pauses au sommet des cols et en terrasse, voir un peu de pays et arriver pas trop tard le soir sans devoir partir tôt le matin. Mais sans avoir le temps de vraiment faire du tourisme (visites à pied, musées, sites en dehors du parcours…). Pour une deuxième fois, c’est faisable en trois jours, pas forcément plus de rythme, mais en remplissant les journées 9h00-19h00 et des pauses plus efficaces. En deux jours? Voir le CR de Spoky&Co en 2018. Ou alors ne pas faire toute la RGA mais sillonner dans les Alpes et prendre le temps que l’on veut/a.

Faire journée de repos est appréciable, car la montagne et les km qui s’accumulent, ça fatigue (selon la moto aussi )

Les cols plus mémorables que les autres? Petit Saint Bernard, Iseran, Galibier, Izoard, Bonnette et Cayolle.

Il a fait beau et chaud, voire trop chaud certains jours, durant tout le séjour, sauf dans le Morvan le dernier jour (afin de se rappeler que les vacances se terminaient et que l’IDF approchait). La RGA sous la pluie, ça doit être triste.

Pas de panne, une crevaison. Pas de gamelle (presque dans la descente du Grand Colombier…).

Finalement peu de monde sur les routes en semaine, bonne idée de partir avant les congés scolaires de juillet-août. Pas mal de motos étrangères (allemandes, suisses, italiennes, une hongroise que l'on aura croisée/retrouvée plusieurs fois). Et beaucoup de XR (et de GS bien entendu). Content du XR, bien adapté pour faire de la borne et en profiter dans le sinueux.