Amis motard(e)s, la fête est finie.. En 2012 le gouvernement serre la vis en matière de sécurité routière ! Dans un décret publié aujourd’hui, une nouvelle série de mesures sont mises en place dès demain et vont faire très mal au portefeuille et au permis.

Le texte entérine la décision prise lors du comité interministériel de la sécurité routière du 11 mai 2011, posséder un détecteur ou un avertisseur de radar, ou un GPS qui dispose de cette fonctionnalité, vous coûtera dès demain 1500 € d’amende et 6 points de permis.

Que deviennent nos appareils ?
Utilisés par 20 millions de motards et automobilistes, les avertisseurs (ou gps avec affichage des radars) ne vont dans les faits pas exactement être interdits, mais plutôt bridés. Rebaptisés « assistants d’aide à la conduite », ils ne doivent plus signaler aucun radar, mais des « zones de dangers »…

Une « zone de danger » finalement c’est quoi : un radar ?
l’Etat doit fournir aux fabricants une liste précise de ces « zones de dangers » qui comprend des passages à niveau, ponts, tunnels, travaux… ou des zones potentielles de radars mais plus les emplacements exacts des radars. Toutes ces zones de danger sont mélangées, vous ne saurez pas de quel risque il est question..

Mettre aux normes vos appareils
Pour échapper aux amendes, il faut mettre à jour vos appareils. Certains fabricants d’avertisseurs de radars ont anticipé l’officialisation de cette loi et ont déjà mis à jour l’ensemble leurs produits. 

Les 6 millions de possesseurs d’un avertisseur de radars de marque Navirad, Avertinoo, Coyote, Eco & Logic, Inforad, Road Pilot, Takara, Telmap ou encore Wikango sont homologués. Les fabricants de ces marques, réunis en association, ont signé un protocole avec les pouvoirs publics pour transformer les appareils en outils d’aide à la conduite.

Mais du côté de Tom Tom, Garmin et autres GPS, utilisés par 15 millions de motards et automobilistes pour se laisser guider mais qui alertent également de la présence de radars, la mise en conformité avec la loi est très en retard. Théoriquement, donc, dès demain matin, tout utilisateur pris en conduisant avec un appareil non mis à jour risque l’amende.
Les fabricants, parmi lesquels Garmin, mettent les bouchées doubles pour que les utilisateurs puissent réaliser une mise à jour en branchant leur GPS sur un PC connecté à Internet. Le plus simple, en attendant, consiste à désactiver la fonction alerte radars sur son appareil. Le cas des GPS intégrés, ceux incrustés dans le tableau de bord de certaines voitures, est plus compliqué. Les constructeurs doivent fournir un CD ou un DVD de cartographie mis à jour en remplacement de l’actuel. Une procédure longue et qui oblige parfois un passage à l’atelier.

Tolérance encore quelques semaines
Comment les forces de l’ordre vont-elles s’y prendre pour débusquer les fraudeurs aux avertisseurs de radars? La question, épineuse, pousse aujourd’hui le ministère de l’Intérieur à la prudence ; Une période de transition est prévue et des consignes de clémence vont être, pour plusieurs semaines, données aux gendarmes et aux policiers. Vous pouvez donc jouer les ignorants encore quelques jours si vous vous faites arrêter..

Augmentation du nombre de radars et suppression des panneaux en 2012
Puisqu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, sachez également que les panneaux indiquant les radars fixes vont tous progressivement continuer à disparaître en 2012. De plus 1.000 nouveaux radars seront déployés et de nouveaux modèles utilisés : semi-mobiles ou embarqués dans une voiture, ils pourront calculer les vitesses de toutes les motos et voitures circulant sur plusieurs voies, dans les deux sens.

Sources : mix de nouvelobs et leparisien